« Quand Aliocha Schneider a composé les pièces de son premier disque, Eleven Songs, paru en 2017, il y a mis le paquet dans les émotions et dans les images. Le cœur brassait de grosses affaires, comme le deuil, dans un portrait plutôt métaphorique. Revoici le chanteur avec un nouveau recueil de chansons sur lequel il a entamé plusieurs virages, dont celui de la précision et de « la vérité des sentiments ».
Aliocha est né sous une bonne étoile à Paris en 1993. Issu de la talentueuse famille Schneider, le Montréalais d’adoption a rapidement eu sa chance au théâtre, à la télévision et au cinéma. Polyvalent, ce fan invétéré de l’oeuvre d’Elliott Smith, de Bob Dylan et de John Lennon a écrit ses premières chansons alors qu’il était adolescent, sans toutefois les révéler au grand jour tout de suite.
C’est une rencontre au hasard d’un café qui viendra changer le cours des choses. Ce jour-là, Aliocha rencontrait un certain Jean Leloup qui, avec tout l’enthousiasme qu’on lui connaît, allait lui donner la force et la possibilité d’enregistrer ses compositions. Entouré du Wolf et de son groupe Last Assassins, l’artiste a enregistré les maquettes d’un premier EP en devenir, qui ont instantanément plu à sa future maison de disques Audiogram.
Puis, une autre rencontre déterminante : celle de Samy Osta, renommé réalisateur et ingénieur sonore français, qui a notamment fait sa marque auprès de La Femme, Feu! Chatterton et Juniore. C’est avec son nouveau complice qu’il a établi les bases de sa signature sonore sur Sorry Eyes, un premier EP paru à l’automne 2016 sous Audiogram au Québec et PIAS en France. Dès lors, la vie d’Aliocha n’allait plus se passer uniquement dans ses deux pays, mais bien d’un bout à l’autre des deux continents, notamment grâce à sa tournée de spectacles ponctuée de premières parties de Charlotte Cardin, Charlotte Gainsbourg et Mike Flannery.
La table était mise pour un premier long jeu l’année suivante. Porté par un puissant piano, de percutantes guitares et une sensibilité folk en phase avec celle de ses influences, Eleven Songs a marqué le début d’une nouvelle ère dans la carrière de l’artiste. Accumulant les millions d’écoutes sur les plateformes de streaming, Aliocha a eu la chance de se produire dans plusieurs festivals de renom, notamment le Festival international de jazz de Montréal, The Great Escape à Brighton, Reeperbahn à Hambourg, le Printemps de Bourges et le FNAC Live à Paris, où il a joué devant 15 000 personnes.
C’est donc avec une feuille de route des plus impressionnantes que l’auteur-compositeur-interprète nous dévoile son deuxième album NAKED le 20 mars 2020, dans lequel il s’affranchit de ses influences folk les plus manifestes. Avec sa signature singulière et insoupçonnée, au croisement du rock, de la soul et de la dream pop, le premier extrait The Party laisse présager un opus dégourdi et audacieux, une fois de plus réalisé par Samy Osta.